Orientation de recherche : Préhistoire et protohistoire du Gabon et d'Afrique centrale

L’archéologie est le seul moyen qui nous permet de retracer la préhistoire mais aussi le seul à même de restituer le passé de très nombreux peuples historiques du Gabon. En dépit d’exemples remarquables, les souvenirs s’effacent rapidement de la mémoire collective, se transforment sous la pression des intérêts immédiats ou se dissolvent dans les récits plus ou moins mythiques. Cette constatation, lourde de conséquences, justifie l’importance de l’archéologie dans un pays comme le Gabon où les sources sont essentiellement orales et les archives écrites sont inexistantes avant l’arrivée des Européens.
Aussi, portons-nous un intérêt particulier à relever toutes les autres formes de sources, tangibles, visibles, susceptibles de conserver la trace d’une activité, abandonnées par l’Homme sur l’ensemble du territoire gabonais pendant sa longue histoire et à les décrypter. Nous abordons les sociétés anciennes du Gabon dans un paradigme technologique. Nous appréhendons le « tout socio-culturel » à partir du domaine spécifique des techniques. C’est donc dans le cadre des chaînes opératoires organisant toutes les activités liées à la taille de la pierre, à la fabrication de la céramique, à la métallurgie du fer que nous mettons en exergue les étapes de l’approche technologique.
L’approche technologique que nous proposons permet de mettre en valeur les sociétés anciennes du Gabon. Au-delà de la reconnaissance des concepts de fabrication et l’inventaire des activités, les informations fournies aux différents niveaux de l’analyse technologique sont replacées, en les combinant, à l’intérieur des diverses chaînes opératoires d’acquisition, de fabrication, de transformation et de consommation. Réintégrées au contexte général d’un site, ces informations deviennent la source de multiples interprétations qui dépassent largement le domaine technique. Ainsi pouvons-nous aborder de nombreux aspects parmi lesquels l’espace temps à travers le contrôle stratigraphique et la contemporanéité des occupations, la dynamique des dépôts ; l’estimation du temps de travail, l’organisation de l’espace dans les habitats, les niveaux de technicité des individus, l’identification des individus et la composition du groupe ; les aspects neurophysiologiques et cognitifs.

Martial MATOUMBA
Dr en Archéologie de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
Chargé de Recherche (CAMES)
Responsable du LabArc
e-mail : martialmatoumba@gmail.com
 
 
 
 
Thèse :
Les sites paléolithiques de la province de la Nyanga (Sud-Ouest du Gabon)
 
 
   
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