Thèses de doctorat

Boussougou Boussougou Jean-Louis (2010) – La préhistoire de la vallée de la Nyanga. Thèse de doctorat d'Archéologie soutenue à l'université Paris 1(Panthéon-Sorbonne) sous la direction de Manuel Gutierrez.

Notre travail, intitulé « La préhistoire de la vallée de la Nyanga (province de la Nyanga - Gabon) », se propose d'étudier les sites paléolithiques de Tchibanga. Au total, nous avons découvert cinq sites : Mougoutsi, Dilangui 1, Dilangui 2, Mavoundi 5 et Mavoundi 6. L' ensemble des sites a livré une diversité d'outils. Tous les outils ont été ramassés en surface. L'étude des sites et du matériel a montré de nombreuses similitudes avec d'autres sites du Gabon et de l' Afrique centrale. En effet, il y a de fortes similarités du point de vue de la nature des sites d'une part, et de la typologie du matériel récolté. Aussi, l'étude typologique des objets lithiques de Tchibanga, en l'absence de fouilles nous permettent de penser que la préhistoire de Tchibanga présente des ressemblances avec des industries sangoennes mais aussi lupembo-tshitoliennes rencontrées ailleurs au Gabon

Matoumba Martial (2008) – Les sites paléolithiques de la province de la Nyanga (sud-ouest du Gabon). Thèse de doctorat d'Archéologie soutenue à l'université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne) sous la direction de Manuel Gutierrez, devant un jury composé de Sylvie Amblard-Pison (Présidente), Marcel Otte, Pierre Bodu, Manuel Gutierrez.

Au cours des trois dernières décennies, le Paléolithique du Gabon s'est enrichi de nombreuses recherches. Celles-ci ont porté le plus souvent sur les mêmes régions du pays confinant d'autres à des terres quasi inconnues. C'est le cas de la province de la Nyanga qui, comparativement aux régions de l'Estuaire, de l'Ogooué-Maritime, du Haut-Ogooué, du Moyen-Ogooué, de l'Ogooué-Ivindo voire de la Ngounié, a très rarement attiré l'attention des chercheurs.
S'inscrivant dans ce contexte chronologique, thématique et géographique, l'étude, résumée ici, aborde les industries paléolithiques de la Nyanga au travers de l'étude du matériel lithique de trois sites (Sanga-forêt, Manfila et Milolo) dans une perspective d'analyse typologique et technologique.
Cette étude est structurée autour de six chapitres. Le premier dresse un panorama des environnements actuel et passé de la Nyanga dans le cadre général de L'Afrique centrale. Le deuxième fait l'état des connaissances sur le Paléolithique. Il met en exergue les cultures reconnues actuellement en Afrique centrale, les recherches menées jusqu'ici dans le reste du Gabon et dans la province de la Nyanga mais aussi les résultats obtenus. Le troisième précise les méthodes d'analyse et de prospection employées, présente les gisements étudiés et établit l'inventaire du matériel recueilli. Les deux chapitres suivants sont consacrés à la présentation des analyses et des résultats concernant le débitage (chapitre IV) et l'outillage (chapitre V). Dans le dernier chapitre, des réflexions critiques sont menées sur la nomenclature des industries d'Afrique centrale et les résultats des gisements étudiés dans la présente étude sont comparés aux résultats de quelques sites références du Gabon et d'Afrique centrale.
Les sites analysés ici contribuent à enrichir les connaissances sur le Paléolithique de cette région en dépassant le cadre d'un simple inventaire des sites et de classement typologique qui avait court jusqu'ici. Ces sites permettent d'affirmer que Les Hommes préhistoriques de cette région, durant le Middle Stone Age et le Late Stone Age, ont exploité un éventail de matières premières d'origine locale. La gamme de ces matières est assez restreinte car le quartz, certainement pour son accessibilité aisée, a été très abondamment utilisé. Souvent, ces Hommes ont transporté les matières premières sous différentes morphologies primitives et les ont transformées sur le site même d'exploitation. Ces Hommes connaissent et pratiquent les percussions directes au percuteur dur et au percuteur tendre, le débitage « pseudo Levallois » ; ils conçoivent le plan de frappe comme une surface préparée plate, lisse, obtenue par l'enlèvement d'un éclat mais parfois aussi réaménagée par reprise totale et/ou partielle. Ils exploitent les nucléus en fonction des produits recherchés.
Les collections d'objets étudiées dans cette thèse provenant de sites de surfaces, les conclusions actuelles doivent être considérées comme provisoires (d'autant plus que des mélanges d'industries sont possibles même si le matériel parait homogène quel que soit le site considéré) en attendant d'éventuelles confirmations par un matériel en place.
Le contexte perturbé des vestiges analysés dans ce travail limite la démarche technologique adoptée et laisse en suspens des questions qui méritent d'être examinées dans le futur : la répartition spatiale des vestiges en contexte initial qui permettrait d'entrevoir la caractérisation économique des processus de taille et leur organisation (les zones de taille, les zones de rejet, les zones d'utilisation) et la productivité des blocs qui n'est que partiellement abordée ici.

Moussounda Féréole Clarpin (2010) – Etude du Paléolithique moyen et supérieur dans la commune de Tchibanga (Sud-ouest du Gabon). Thèse de doctorat d'Archéologie soutenue à l'université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne) sous la direction de Manuel Gutierrez.

Ce travail est le résultat d'une étude sur l'industrie lithique provenant des prospections, sondages et fouilles des sites du Paléolithique moyen et supérieur dans le Sud-ouest du Gabon. A ce titre, il se présente comme une contribution modeste et appréciable pour la compréhension du Paléolithique d' Afrique centrale. Les résultats obtenus à partir de l'étude des industries lithiques proviennent de Tchibanga sur les sites Pola, Ecole « F », le CES de Mavoundi, les sites de la Ngounié et de la région de Ndendé. Ces sites tendent à remettre en évidence la pertinence sur le peuplement préhistorique des populations dans le Sud-ouest du Gabon. Dans cette perspective, les choix technologiques ont été caractérisés grâce à une étude typologique couplée à une description des processus de débitage et de gestion de la matière première. Par ailleurs, une synthèse du matériel a été réalisée dans l'idée de mieux cerner la nature des activités qui se sont déroulées sur les gisements préhistoriques. Ces données fournissent des indications sur une certaine évolution de la technique de la fabrication d'outils pendant la période du Paléolithique. Ce faisant, une étude comparative de quelques sites voisins au Sud du Gabon et d' Afrique centrale permettent de replacer la commune de Tchibanga dans l'étude du paléolithique en Afrique.

Righou Nestor Ide(1996) – La préhistoire du Gabon : le site de Kafélé (région de Kango), un site de l'Âge de la Pierre moyen. Thèse de doctorat d'Archéologie soutenue à l'université Paris 1(Panthéon-Sorbonne) sous la direction de Ginette Aumassip.

Le Gabon, situé en Afrique centrale, a été longtemps considéré comme une aire géographique dépourvue de passé. Aujourd'hui, les recherches entreprises depuis les années 60 révèlent l'existence des populations préhistoriques sur le territoire gabonais. La région de kango, comme bien d'autres régions du Gabon, est connue pour avoir les vestiges archéologiques parmi les plus anciens du pays. Le site de kafele a livré au jour une diversité d'outils. L'étude du matériel montre l'existence de plusieurs types d'outils de gros calibre en général (galets aménages, pics, rabots, etc.), à cote d'un nombre important d'éclats. Les objets lithiques se trouvaient au contact de la stone-line. De facture archaïque, ils ont été placés dans le middle stone age (MSA) du fait de leur mode de gisement (stone-line) et de leur typologie. Nous avons relevé d'importantes similitudes entre le site de kafélé et certains sites MSA du Gabon et de l’Afrique centrale en général. Ces similitudes se résument à la nature des sites et à la typologie du matériel récolté.

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